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L'intervention de greffe de cheveux: Quand? Pourquoi? Le bon timing.

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Si vous êtes concerné par un problème de perte de cheveux, cette question vous est peut-être venue à l’esprit : quel est le bon moment pour bénéficier d’une greffe de cheveux ? Je commence à perdre mes cheveux, je perds de la densité, puis-je les remplacer ?

La réponse varie d’un individu à un autre.

Tout d’abord, il faut distinguer les types de perte. S’agit-il d’une perte irréversible ? Saisonnière ? Temporaire ?

Les cas de perte temporaire

En effet, on estime qu’un individu en bonne santé perd en moyenne 50 à 100 cheveux par jours. Il s’agit d’un phénomène naturel qui permet à la chevelure de se renouveler ; naturellement ce type de perte ne nécessite pas d’intervention.

Un autre phénomène ponctuel de perte saisonnière peut intervenir et provoquer de manière temporaire une perte assez conséquente de densité de la chevelure. Passée la trentaine, il n’est pas rare d’observer des pertes de cheveux saisonnières, vous pouvez tout à fait ressentir une fluctuation de la densité ou du volume d’une saison à une autre ; de même, le stress quotidien, des carences en fer, en vitamines, des problèmes de thyroïde, les maladies … sont tant de facteurs de perte de cheveux ; mais là encore il s’agit dans la plupart des cas de pertes temporaires, qui se compenseront avec le temps ou un traitement approprié, en cas de carence par exemple. C’est pourquoi il est important de chercher à comprendre la cause de sa perte de cheveux.

Dans un premier temps, un passage chez votre médecin traitant peut y contribuer. S’il s’agit effectivement d’une perte liée à un changement d’état de santé, à une carence, un traitement adapté pourra régler le problème.

Dans le cas où il s’agirait d’une perte plus permanente, progressive, s’installant dans le temps (donc susceptible d’être de l’alopécie androgénétique) un traitement préventif (minoxidil, finasteride) pourra vous êtes prescrit par le médecin afin de ralentir la perte et de maintenir le plus longtemps possible votre chevelure.

D’autre part, il est important de comprendre que la chevelure évolue dans le temps. Des changements significatifs interviennent tant dans le dessin de la chevelure que dans sa densité, raison pour laquelle il est difficile de conserver la même coiffure toute votre vie. Chez l’homme, entre 25 et 30 ans, les golfes vont se creuser, devenir plus anguleux, la chevelure au niveau de la ligne frontale peut perdre un peu de densité. Ce phénomène nécessaire et incontournable, va d’ailleurs se poursuivre et s’amplifier dans le temps; il suffit de comparer des photos d’un individu ne souffrant pas de calvitie, à 15 ans, 25 ans, 35 ans pour mettre en évidence des changements.

Par ailleurs, on estime qu’un individu en bonne santé, ne souffrant pas de calvitie perd en moyenne 50 à 60 % de densité sur le dessus du crâne entre l’âge de 25 et 65 ans. La chevelure est constituée de follicules qui comportent à leur base plusieurs cheveux, avec le temps, et au cours de leur vie, les follicules vont perdre un à deux cheveux, ce qui provoque une perte de densité ; il n’y aura pourtant pas nécessairement l’espace d’implanter de nouveaux follicules.

Cette évolution naturelle de la chevelure ne se compense pas non plus par le biais d’une intervention de greffes capillaires, car elle correspond à l’évolution naturelle de la chevelure, et une intervention pourrait se révéler préjudiciable.

Le cas de perte définitive

Pour qu’il y ait une intervention de greffes capillaires, il faut que la perte soit définitive, et qu’il y ait suffisamment d’espace pour implanter des follicules. C’est à dire qu’il faut plus qu’une simple perte de densité pour intervenir sans risque et apporter un réel bénéfice au patient. Si les espaces ne sont pas assez importants pour implanter des cheveux, les nouveaux

ollicules pourraient déstabiliser la zone dans laquelle ils ont été implantés, et engendrer une perte de cheveux supplémentaire. C’est ce que l’on appelle le « shockloss ». Il en résulterait dans le meilleur des cas un effet de compensation (de nouveaux cheveux implantés mais plus de cheveux perdus), avec un résultat difficilement observable par le patient, et dans le pire des cas moins de cheveux quelques mois après l’intervention. Une situation qui serait encore plus difficile à vivre pour le patient.

Il faut également que la perte de cheveux soit un minimum stabilisée, pour garantir la pérennité du résultat. La perte de cheveux est progressive, et se fait par paliers. Un chirurgien consciencieux sera à même de déterminer si le moment est propice à une intervention. Il faut parfois utiliser un traitement préventif et attendre quelques mois, voire quelques années avant que l’intervention soit pertinente. L’objectif étant d’optimiser le résultat en fonction du stade de votre alopécie, le schéma d’évolution de votre calvitie et la capacité de votre zone donneuse à fournir des cheveux pour une ou plusieurs interventions.

Notez qu’une intervention de greffe capillaire se traduit par un prélèvement de cheveux de la zone donneuse, vers la zone dégarnie. Les cheveux prélevés dans la zone donneuse ne repoussent pas, par conséquent le nombre d’interventions réalisables est limité (une zone donneuse moyenne peut permettre de réaliser 3 à 4 interventions).

Il est donc important que l’intervention de greffes capillaires s’insère dans une démarche cohérente et réfléchie. Une démarche qui prendra en compte l’évolution possible de la calvitie du patient, les facteurs héréditaires (schéma d’alopécie du père, grand-père maternel) et richesse de la zone donneuse. D’où la nécessité d’établir une relation de confiance avec son docteur et d’établir une approche à long terme.